L'amère Pascale


Décidément Pascale Clark est insupportable. Ses questions tendancieuses, ses minauderies un peu grasses tenant davantage du rond de jambe hypocrite, ses petits rires entendus... Ce matin, 19 juin 2012, pour prendre le micro sur France Inter, et vanner - c'est aussi ça le style Pascale Clark - Patrick Cohen qui lui passait l'antenne, la journaliste le soupçonnait, avec  sa condescendance coutumière, d'aimer... Annie Cordy et Les Frères Jacques! Pascale Clark, en effet, engoncée dans ses certitudes quelque peu étriquées, ne peut que mépriser une chanteuse populaire comme Annie Cordy, à propos de laquelle Paul Guth en son temps écrivait : «C'est peu de dire que vous brûlez les planches, vous les calcinez... On a envie d'appeler les pompiers, de vous acclamer à coups d'extincteur.» Nul besoin cependant d'encenser Paul Guth, Annie Cordy reste appréciée des meilleurs... Mais pour ce qui est des Frères Jacques, le jour où, Pascale, comme eux, vous inspirerez l'admiration de personnalités telles que Francis Blanche, Georges Brassens, Raymond Devos, Léo Ferré, Serge Gainsbourg, Jacques Prévert, Raymond Queneau, Jean-Paul Sartre, Charles Trenet ou Boris Vian, vous repasserez. Railler sur leur âge des artistes dont on n'aura jamais le rayonnement, c'est à peu près aussi minable, Pascale, que de vous reprocher, par exemple, de ne pas avoir le physique de votre voix.

Baptiste Vignol